J'adore le kebabs où le kebabier est sympa et les produits sont bons.
Je déteste les chaînes de junk-food.
C'est donc avec un mélange de curiosité et d'appréhension que je pousse les portes de mon premier Chamas Tacos pour prendre deux grandes frites. Je découvre un système très standardisé, ce dont j'ai horreur. Le service : argent contre nourriture, est bien huilé. Justement, l'odeur de l'huile est déjà bon signe : légèrement présente, forcément, mais fraîche. Je décide donc de rester et tenter l'expérience jusqu'au bout.
La salle est sereine, et plutôt que dévisager les gens qui profitent de leur repas en discussions privées, je m'intéresse au fonctionnement du comptoir. Je me prépare à voir des employé.es débordé.es, des produits qui attendent, comme dans une chaine de fast food. Mais il y a une seule employée au comptoir, pas de nourriture en attente. Je cherche une caisse de pourboire pour donner à l'employée qui s'affaire une respiration financière : il n'y en a pas. Alors au moment de prendre mes 2 frites, je demande à l'employée si elle n'a pas trop de pression à son poste.
Naïla m'apprend qu'elle gère, qu'elle est compétente, qu'elle est contente d'un poste qui n'est pas un travail facile, la restauration c'est des coups de bourre inévitables. Elle y trouve satisfaction et le temps de parler aux clients qui le souhaitent. Franchement, impressionnant.
Je lui demande, faute de pourboire, comment je peux la soutenir, elle me propose de faire un retour positif : ce que vous lisez ici. J'écris facilement, donc ça ne me coûte pas grand chose comme pourboire ;)
Je garde bien sûr les préventions contre la junk food grasse et sucrée, et je n'ai pas eu l'avis des gens en cuisine, mais franchement, ce Chamas tacos là, de ce que j'en ai vu, c'est un bon endroit pour acheter des frites.